3 conseils pour intégrer la sécurité routière en entreprises

1Vous souhaitez convaincre votre direction de l’importance de la prévention routière en entreprise…
Deux choses. La première : soyez factuels. Pour convaincre sa direction, il faut parler de points qui l’intéressent. Par exemple : des expériences terrain, des conséquences observées, de faits prouvables. La deuxième : abordez l’impact sur l’image de l’entreprise ou éventuellement l’impact économique si vous pouvez récolter des données.
Une étude menée par la SNCF (à la tête d’un parc automobile de 22 600 véhicules) montre qu’1 euro investi dans la sécurité routière en entreprise en rapporte 2 grâce aux économies réalisées (assurance, réparation ou immobilisation des véhicules, congés-maladie des salariés, diminution des Kms).  
2Vous êtes convaincu(e) de l’importance de la prévention routière en entreprise, mais vous n’êtes pas persuadé(e) d’être le/ la plus légitime à le faire… 
Lancez-vous avec le soutien de votre direction. 
En tant que formatrice, j’accompagne des personnes dont ce n’est pas le métier initial, mais qui sont des ambassadeurs référents dans leur équipe. 
Vous aurez alors besoin de monter en compétences et d’apprendre comment dire les choses pour éviter de tomber dans des questions pièges, pour faire évoluer les mentalités, pour faire réfléchir plutôt que d’imposer, ne pas moraliser… Il y a des astuces, des choses très applicables. 
3Vous cherchez les moyens de rendre plus réceptifs vos collègues à vos messages de prévention… 
Ne jamais moraliser. Les grosses erreurs que j’ai pu observer dans les structures où cela ne fonctionnait pas, c’est lorsqu’on a indiqué aux collaborateurs quoi penser plutôt que comment penser. Il faut provoquer l’échange, faire réfléchir, insinuer le doute. Lorsqu’un collaborateur commence à se questionner, vous avez un début de réflexion, les personnes que vous avez en face de vous s’interrogent sur leur manière de se comporter, et sur leurs habitudes qui ne sont pas forcément les bonnes. Cela ne veut pas dire qu’ils vont évoluer du jour au lendemain ou qu’ils vont changer leur comportement. Cela veut dire qu’ils se positionnent comme des adultes, en capacité de réfléchir à leur système de fonctionnement, et non comme des enfants que l’on sermonne. Selon mon expérience, ce qui est pire encore, c’est de leur dire de quelle manière il faut faire sans les laisser réfléchir.